Quartier Femmes

Solo, créé au Centre national de la danse en open studio, Mai 2001

20 minutes

QF_photo1

QF_photo2

QF_photo3

« Justement, je ne voulais pas en écrire, de ça.
Je voulais la danser, dans ma langue dansée, chercher dans la fibre du geste, m’habiller d’un état de corps pour témoigner : témoigner des femmes rencontrées à la Maison d’Arrêt de Loos-les-Lille, comme il y en a tant ailleurs, de la lumière qui s’éteint dans leurs yeux, de leur peau qui s’engrise de jour en jour, du travail humiliant qui leur est proposé, du regard infantilisant qui les entoure, de la négation de leur sexualité.
Et puis y résonnent d’autres prisons de femmes, les rôles de femmes, l’enfermement de certaines intimités.

Les photos de Béatrice Joly en témoignent aussi, comme l’univers scénographique de Benoît Petit.

J’offre cette danse à ces femmes.
Malgré le confort d’une salle de danse, l’inconfort si relatif de se dévoiler devant ses pairs, qu’une danse puisse transpirer ces motivations par des moyens délicats et modestes, ou pas, ma révolte n’est pas moindre. »

Priscilla Newell

QF_photo4

QF_photo5

QF_photo6

« Ici, on ne fait que des petits pas…..
Ici, il faut ravaler sa pudeur et retrouver son intimité au plus profond de soi….. »

une détenue

« …..l’enfermement, la solitude, la promiscuité, un regard sans cesse posé sur vous, la perte d’intimité, c’est ce que Priscilla Newell nous montre dans des gestes souples, parfois violents, tendus. Son indignation sensible, celle qui a la dignité du sujet humain pour visée, sous-tend son travail. »

Alain Gasté, journaliste et psychiatre

Photos de Béatrice Joly, tous droits réservés